Son univers insolite, peuplé de fascinantes figures fantasmatiques, se joue des codes du film noir, avec mélancolie et drôlerie. On retrouve des caractères récurrents, des figures, des fantômes qui l’obsèdent. Le marin est celui qui symbolise le mieux la liberté, « c’est celui qui a le courage d’être libre, qui décide de se lancer sur la mer sans forcément savoir ce qu’il trouvera à l’autre bout ».
L’incommunicabilité entre les êtres, la fuite, la solitude, tous ces thèmes chers au film noir sont une source d’inspiration évidente. « J’aime l’idée de me saisir des codes qui sont propres au cinéma ». On retrouve alors des ambiances à la Jean-Pierre Melville, des grosses berlines noires qui traversent les villes, de nuit, sous la pluie, des gangsters à imperméables, des Doulos vissés sur la tête, des jazzmen langoureux et imperturbables, des femmes fatales à la chevelure indomptable, face au lac ou à la mer…. Sa peinture est cinéphile, narrative. Certaines oeuvres sont composées à la façon des story-boards, truffées de symboles, de mots, d’indices et de codes à décrypter.
« Rêvons c’est l’heure » a produit un documentaire sur l’artiste peintre Luc Thorens, Entre noir et blanc. Ce documentaire nous plonge dans son univers insolite, peuplé de fascinantes figures fantasmatiques qui se jouent des codes du film noir avec mélancolie et drôlerie. En artiste complet et en passionné de jazz, Luc Thorens peint, sculpte, dessine et compose avec la même virtuosité, la même énergie.
https://youtu.be/l-kD2j2LYOk